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Funérailles des soldats William Marmon et Harry Carter, 10ème Bataillon du Essex Regiment – 19 Octobre 2016

Le LBSG a été heureux d’assister à l’inhumation des soldats William Marmon et Harry Carter, du 10ème Bataillon du Essex Regiment dans l’extension du cimetière communal d’Albert le 19 Octobre 2016. Les deux hommes, avec six autres de leurs camarades, avaient été tués par les retombées de débris d’une mine allemande de 15 tonnes, qui a explosé au Glory Hole, à la Boisselle, le 22 Novembre 1915. Plus d’informations sur cet événement ici : https://www.laboisselleproject.com/fr/2016/09/08/british-first-world-war-soldiers-identified-through-dna-testing/.

Vous trouverez ci-dessous une sélection d’images de ce jour. Les photographies des deux soldats ont été fournies par les familles et sont reproduites avec leur aimable permission.

Soldat William Marmon, 10ème Bataillon du Essex Regiment

Soldat William Marmon, 10ème Bataillon du Essex Regiment

Soldat Harry Carter, 10ème Bataillon du Essex Regiment

Soldat Harry Carter, 10ème Bataillon du Essex Regiment

Les cinq stèles de la tombe collective I.DA dans le cimetière communal d’Albert AVANT que les noms de Carter et Marmon ne soient retirés.

Les cinq stèles de la tombe collective I.DA dans le cimetière communal d’Albert AVANT que les noms de Carter et Marmon ne soient retirés.

La tombe collective dans l’extension du cimetière communal d’Albert avec les nouvelles stèles

La tombe collective dans l’extension du cimetière communal d’Albert avec les nouvelles stèles

Del Delaney au garde à vous après avoir déposé une rose pour les autres hommes du 10ème Essex

Del Delaney au garde à vous après avoir déposé une rose pour les autres hommes du 10ème Essex

L’archéologue du LBSG, Brian Powell, après avoir déposé une rose sur la tombe collective

L’archéologue du LBSG, Brian Powell, après avoir déposé une rose sur la tombe collective

La nouvelle tombe collective avec les roses et les couronnes déposées en hommage

La nouvelle tombe collective avec les roses et les couronnes déposées en hommage

De nombreuses personnes ont assisté à la cérémonie

De nombreuses personnes ont assisté à la cérémonie

Les tombes ouvertes avant le début de l’office

Les tombes ouvertes avant le début de l’office

Le cercueil de Harry Carter est porté par les soldats du Royal Anglian Regiment

Le cercueil de Harry Carter est porté par les soldats du Royal Anglian Regiment

Les soldats du Royal Anglian Regiment font doucement descendre le cercueil de Harry Carter dans sa tombe

Les soldats du Royal Anglian Regiment font doucement descendre le cercueil de Harry Carter dans sa tombe

Le cercueil de William Marmon est porté par les soldats du Royal Anglian Regiment

Le cercueil de William Marmon est porté par les soldats du Royal Anglian Regiment

Les cercueils enveloppés du drapeau sur les tombes

Les cercueils enveloppés du drapeau sur les tombes

Inhumation du soldat Harry Carter

Inhumation du soldat Harry Carter

Le pliage du drapeau pour la famille de William Marmon

Le pliage du drapeau pour la famille de William Marmon

Peter Barton et Cameron Ross ont déposé des couronnes pour les deux hommes au nom du LBSG

Peter Barton et Cameron Ross ont déposé des couronnes pour les deux hommes au nom du LBSG

Les couronnes

Les couronnes

Une couronne pour William Marmon déposée par sa famille

Une couronne pour William Marmon déposée par sa famille

Les tombes juste après l’office

Les tombes juste après l’office

De nombreuses couronnes ont été déposées

De nombreuses couronnes ont été déposées

Steve Brown du Ministère de la Défense fait un discours lors de la réception qui a suivi à la mairie d’Albert

Steve Brown du Ministère de la Défense fait un discours lors de la réception qui a suivi à la mairie d’Albert

Tableau d’information sur les deux soldats lors de la réception à la mairie d’Albert

Tableau d’information sur les deux soldats lors de la réception à la mairie d’Albert

Le neveu du soldat George Pier, tué le 22 Novembre 1915, a assisté à l’inhumation. Il est photographié ici avec les « Death Pennies » de George et de son frère Alfred John

Le neveu du soldat George Pier, tué le 22 Novembre 1915, a assisté à l’inhumation. Il est photographié ici avec les « Death Pennies » de George et de son frère Alfred John

Le « Death Penny » de George Pier

Le « Death Penny » de George Pier

Plus tard dans la journée, nous nous sommes rendus au cimetière français d’Albert pour déposer une couronne sur la tombe de Louis Heurt, du 118ème Régiment d’Infanterie, dont le corps a été découvert aux côtés de son camarade, Appolinaire Joachim Marie Ruelland, pendant le travail de fouilles pour Carter et Marmon. Les deux soldats français ont été tués le 8 Janvier 1915

Plus tard dans la journée, nous nous sommes rendus au cimetière français d’Albert pour déposer une couronne sur la tombe de Louis Heurt, du 118ème Régiment d’Infanterie, dont le corps a été découvert aux côtés de son camarade, Appolinaire Joachim Marie Ruelland, pendant le travail de fouilles pour Carter et Marmon. Les deux soldats français ont été tués le 8 Janvier 1915

Cameron Ross, Anna Gow et Peter Barton sur la tombe de Louis Heurt

Cameron Ross, Anna Gow et Peter Barton sur la tombe de Louis Heurt

La tombe de Louis Heurt

La tombe de Louis Heurt

Le jour suivant, nous nous sommes rendus dans l’extension du cimetière communal d’Albert. Les tombes de Harry Carter et William Marmon ont maintenant été aménagées par les paysagistes de la CWGC

Le jour suivant, nous nous sommes rendus dans l’extension du cimetière communal d’Albert. Les tombes de Harry Carter et William Marmon ont maintenant été aménagées par les paysagistes de la CWGC

Les nouvelles tombes de Harry Carter et William Marmon

Les nouvelles tombes de Harry Carter et William Marmon

Des soldats britanniques de la Première Guerre Mondiale identifiés grâce aux tests ADN

Des corps de soldats de la Première Guerre Mondiale – les disparus – sont retrouvés chaque année sur les anciens champs de bataille de France et des Flandres, mais l’histoire de deux hommes du Essex Regiment découverts fin 2013 dans la Somme ne ressemble à aucune autre, car on a cru pendant un siècle que tous les deux reposaient sous des stèles portant leur nom dans un proche cimetière de la Commission des Tombes de Guerre du Commonwealth.

Les deux hommes faisaient partie d’un groupe de huit hommes enterrés vivants suite à l’explosion d’une imposante mine souterraine allemande dans le village samarien de la Boisselle. Dans les premières heures du 22 Novembre 1915, leur poste de grenadier et leur abri ont été engloutis par la retombée de centaines de tonnes de terre. Aujourd’hui seulement, après un méticuleux travail archéologique, des recherches détaillées dans les archives allemandes et britanniques et l’utilisation d’analyses ADN, peut on raconter l’histoire dans son ensemble.

British steel helmet found alongside one of the Essex Regiment soldiers

British steel helmet found alongside one of the Essex Regiment soldiers

En 2010, des fouilles menées par le La Boisselle Study Group (LBSG) ont débuté près du village de la Boisselle. Le projet est apparu quand la propriétaire a pris contact avec Peter Barton pour demander son aide dans l’étude et la préservation d’une zone de 3 hectares de champ de bataille intact, connu pendant la guerre sous le nom de ‘Glory Hole’.

Au fil du temps, les propriétaires avaient progressivement vendu des parcelles de terrain pour la construction, mais quand ce site symbolique et historique a failli être complètement perdu au profit de l’immobilier, l’opposition du Royaume-Uni les a amenés à réfléchir. Finalement, à cause d’inquiétudes sur l’existence de tunnels datant de la guerre sous le terrain, et la menace d’affaissement et des responsabilités qui en résulteraient, une des propriétaires a décidé de racheter une parcelle vendue. Elle a ensuite contacté Peter Barton pour l’aider à prouver l’importance historique de ce terrain pour éviter de subir d’autres pressions pour la vente de la parcelle.

En réponse, Barton a formé le La Boisselle Study Group dans le but de mener une étude détaillée à long terme sur ce site. Un contrat initial de trois ans a été signé avec les propriétaires et l’équipe s’est formée avec des historiens, archéologues, ingénieurs, spécialistes du sauvetage dans les mines, consultants pour la manipulation de l’équipement militaire, géomètres, anthropologues, conservateurs et ostéologues.

Les fonds ont été rassemblés grâce aux dons, et en 2010, le LBSG a entamé une période de travail de trois semaines sur le site. L’archéologie en surface concernait des tranchées française, allemande et britannique et les vestiges d’une ferme avec ses écuries. En dessous se trouvait un extraordinaire complexe de tunnels de huit kilomètres, auquel l’équipe a pu accéder. En 2013, le projet a fait l’objet d’un film de la BBC : The Somme : Secret Tunnel Wars.

Les fouilles ont bientôt apporté les preuves de la guerre implacable qui caractérisait le site. Des fragments d’os se trouvaient partout et les corps de quatre soldats français ont été découverts. En Mai 2011, les remarquables résultats de la première saison avaient déjà permis de faire retirer le Glory Hole de la zone constructible, et ainsi de le protéger et de le préserver pour le futur. La découverte inattendue des corps de soldats britanniques s’est produite pendant l’été 2013, lors de l’avant-dernière période de travail avant l’expiration du contrat de trois ans du LBSG.

Les objets associés comme les badges et le marquage du fusil indiquaient que le premier soldat appartenait au 10ème bataillon du Essex Regiment. Simon Jones, historien du LBSG, a rapidement conclu qu’il était fortement probable qu’il fasse parti d’un groupe de huit soldats enterrés vivant suite à l’explosion d’une importante mine souterraine allemande : dans les premières heures du 22 Novembre 1915, leur poste de grenadier et leur abri ont été engloutis par les retombées de débris de la mine. Les recherches de Barton à Stuttgart en 2011 avaient aussi fourni un récit allemand complet des événements. Ainsi, avant la découverte des corps, une histoire étendue, à la fois opérationnelle et personnelle, avait été collectée.

Les huit hommes du Essex qui ont trouvé la mort le 22 Novembre 1915 étaient :
13392 Harry Carter, né en 1894, West Ham, assistant dans un cabinet immobilier
10352 Harry Fensome, né en 1896, Luton, mouleur
13333 Albert Huzzey, né en 1897, West Ham, garçon de course
13370 William J. Marmon, né en 1894, St Pancras, Londres
13517 George E. Pier, né en 1890, Dagenham
13350 Charles Ruggles, né en 1892, Halstead, Essex, ouvrier agricole
13263 Edward Toomey, né en 1889, Walworth, Surrey, garçon de cuisine dans un restaurant
14998 Charles C. Aldridge, né en 1888, Caxton, Cambridgeshire, fils de fermier

Mais il y avait un problème : tous ces hommes étaient enregistrés comme ‘morts au combat’ et leurs tombes se trouvaient dans un cimetière de la Commission des Tombes de Guerre du Commonwealth (CWGC) dans la ville toute proche d’Albert. Cependant, les historiens du LBSG n’ont pu trouver aucune preuve documentée de la récupération des corps ou de leur inhumation.

The five headstones of the Collective Grave I.DA. in Albert Communal Cemetery

The five headstones of the Collective Grave I.DA. in Albert Communal Cemetery

L’erreur sur les inhumations, compréhensible compte tenu des conditions sur la ligne de front du ‘Glory Hole’, n’est pas due à la Commission des Tombes de Guerre du Commonwealth mais aux archives de l’époque de l’Armée Britannique. Les descendants de Harry Carter ont en leur possession la notification officielle du Ministère de la Guerre, datée de Janvier 1916, confirmant à tort que Harry avait été inhumé dans le cimetière d’Albert.

Pour pouvoir exhumer correctement les corps, la CWGC a permis au LBSG de poursuivre une fouille archéologique complète autour de l’abri. Celle-ci a eu lieu en Novembre/Décembre 2013 pendant les dernières semaines du contrat de trois ans avec la propriétaire. Une équipe hautement expérimentée d’archéologues, spécialistes des objets et conservateurs a été mise en place, menée par l’archéologue Cameron Ross.

Before archaeological work could commence a protective timber structure was erected over the work area

Before archaeological work could commence a protective timber structure was erected over the work area

Le site a été couvert par un bâtiment temporaire spécialement conçu et construit, qui comportait un espace pour la fouille, l’étude des corps, le nettoyage et l’annotation des objets associés. Les corps ont été exhumés et emmenés dans les locaux de la CWGC à Beaurains, près d’Arras.

LBSG archaeologists at work

LBSG archaeologists at work

Il est important de noter que les deux hommes ont été trouvés dans une tranchée, complètement armés avec des fusils et la baïonnette fixée, portant des sacs de grenades et de fusées, et avec des pistolets lance-fusées à proximité : ils étaient clairement en service. La recherche de leurs six camarades a continué, mais le projet était déjà devenu bien plus compliqué avec la découverte de deux soldats français enterrés à environ 50cm des Britanniques. Exhumés par l’archéologue Brian Powell, Louis Heurt et Apollinaire Ruelland (du 118ème Régiment d’Infanterie) avait été tués au début de Janvier 1915. Les hommes portaient leur plaque d’indentification et ils avaient tous les deux déjà été ré-inhumés. Pour rendre le problème encore plus complexe, le corps d’un soldat allemand avait ensuite été découvert.

Essex shoulder title associated with HR9

Essex shoulder title associated with HR9

Deux mètres plus loin le long de la tranchée, ont été retrouvés les restes des poutres de l’abri dans lequel on pense que les six autres soldats du Essex avaient trouvés refuge, en attendant de prendre leur service dans la tranchée. Une somme de preuves archéologiques à l’entrée effondrée comme des fusils, des casques empilés, des objets personnels et des boites de grenades à main laissent peu de place au doute pour les spécialistes du LBSG et montrent qu’ils étaient proches des corps des six autres hommes ensevelis.

A poignant reminder of the men still entombed in the bombers dugout - stacked helmets at the collapsed entrance

A poignant reminder of the men still entombed in the bombers dugout – stacked helmets at the collapsed entrance

Butt disc from SMLE rifle stamped with 10th Essex

Butt disc from SMLE rifle stamped with 10th Essex

Mais le temps n’a pas joué en la faveur de l’équipe, et à leur grande déception, il a été non seulement impossible d’explorer l’abri, mais le soldat allemand a dû être laissé in situ : la profondeur de la coupe archéologique à travers la haute lèvre du cratère de mine rendait la fouille dangereuse sans bouger davantage de terre. Le LBSG n’a malheureusement pas réussi à se mettre d’accord avec la propriétaire pour un nouveau contrat, afin de terminer l’exhumation.

Cleaning of small finds

Cleaning of small finds

La spécialiste des objets Anna Gow a annoté plusieurs centaines d’artéfacts individuels trouvés avec les quatre soldats. Comme leur équipement et leurs armes, les possessions personnelles très émouvantes avaient été préservées dans leur intégrité mais il n’était toujours pas possible d’identifier les deux soldats britanniques. L’un deux portait trois petites figurines en céramique, que l’on trouve habituellement dans les galettes traditionnelles servies en France pour célébrer l’épiphanie, une tête de balle française finement gravée avec un cœur, un jeton de machine à sous en métal, de la monnaie française et les restes d’une pipe et d’un briquet. L’autre soldat portait à un doigt de la main droite un anneau d’artisanat de tranchée, et il transportait un briquet, des pièces et du papier à lettre. Les possessions, cependant, ne donnaient aucun indice sur leur nom et les matériaux de leur plaque d’identité s’étaient depuis longtemps détériorés. On ne pouvait encore savoir qui étaient ces deux hommes, parmi les huit soldats disparus.

Simon Jones recording the finds

Simon Jones recording the finds

Une analyse ostéo-archéologique produite par Hayley Forsyth a montré que leur âge se situait entre 18 et 25 ans, et que leurs crânes présentaient des traumatismes au moment de la mort. Le généalogiste du LBSG Glen Philipps a produit les arbres généalogiques des huit soldats, ce qui a permis au Ministère de la Défense de localiser et de contacter tous les descendants. Les analyses ADN réalisées par le ministère ont finalement permis d’identifier le premier homme comme William James Marmon, âgé de 21 ans, de St Pancras, Londres, et le second comme Harry Carter, 21 ans aussi, né à West Ham, Essex. Ceci confirmait qu’ils faisaient effectivement partie des huit hommes tués dans l’explosion de la mine du 22 Novembre 1915.

La ré-inhumation de William Marmon et Harry Carter aura lieu à 11h le 19 Octobre 2016 dans l’extension du cimetière communal d’Albert – le cimetière dans lequel on croyait que ces hommes reposaient depuis un siècle. D’autres détails seront donnés par la CWGC, le Ministère de la Défense et le LBSG à l’approche de la date.

View of excavation site with protected area constructed over exhumation area

View of excavation site with protected area constructed over exhumation area

Le LBSG voudrait remercier tous ceux qui ont travaillé sur ce projet. Nous remercions en particulier les sponsors et les donateurs qui ont permis le travail en Novembre/Décembre 2013, notamment JCB et Thwaites qui ont fourni des machines neuves pour la fouille et Margaret Beach (Multi-Limn), qui a fourni les sondages laser du site.

Plus d’images

(English) Funeral of Appolinaire Ruelland, 118th Infantry Regiment

Désolé, cet article est seulement disponible en Anglais Américain.

Cérémonie pour la consécration de la tombe de Louis Joseph Heurt, du 118ème Régiment d’Infanterie

Le 8 septembre 2014, une cérémonie a eu lieu à la Nécropole Nationale Française d’Albert pour commémorer l’inhumation d’un des deux soldats français identifiés et retrouvés par le La Boisselle Study Group pendant les fouilles archéologiques de Novembre 2013.

French National Cemetery, Albert

Nécropole Nationale Française d’Albert

Les deux soldats, qui ont été retrouvés enterrés dans la paroi d’une tranchée, ont été identifiés grâce à leur plaque d’identité. Les soldats Louis Joseph Heurt et Appolinaire Joachim Marie Ruelland, appartenant tous deux au 118ème Régiment d’Infanterie, ont été tués le 8 janvier 1915 pendant une attaque allemande sur l’Ilot de la Boisselle. Le corps de Louis Heurt a été inhumé un peu plus tôt cette année à la Nécropole Nationale Française d’Albert. Le 8 septembre 2014, une cérémonie a eu lieu pour permettre aux membres de la famille de lui rendre un dernier hommage, cérémonie pendant laquelle une plaque a été solennellement fixée sur la croix au-dessus de sa tombe.

Anciens combattants provided standard bearers for the ceremony

D’anciens combattants sont venus comme porte-drapeaux pour la cérémonie

Les descendants de Louis Heurt étaient présents, notamment son neveu M. Michel Le Heurt. Les effets personnels, dont les boutons d’uniforme et d’autres objets trouvés avec le corps, ont été donnés à M. Le Heurt pendant la cérémonie. Ces objets ont été transmis à l’ONAC (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre) par le LBSG quand le corps a été récupéré en Novembre 2013. Plusieurs membres du LBSG étaient présents, dont les archéologues qui ont procédé aux fouilles.

M. Bureau of ONAC conducts the ceremony

M. Bureau de l’ONAC mène la cérémonie

M. Le Heurt is presented with the artefacts found with his uncle's body by M. Quintin of ONAC

Les objets trouvés sur le corps de son oncle sont remis à M. Le Heurt par M. Quintin, de l’ONAC

LBSG team members and archaeologists with M. Michel le Heurt

Les membres et les archéologues de l’équipe du LBSG avec M. Michel Le Heurt

Archaeologist Brian Powell and M. Michel le Heurt

L’archéologue Brian Powell et M. Michel Le Heurt

Louis Joseph Heurt, 118th Infantry Regiment. Image reproduced with permission of Michel Le Heurt.

Louis Joseph Heurt, du 118ème Régiment d’Infanterie. Image reproduite avec l’autorisation de Michel Le Heurt

The grave of Louis Joseph Heurt, 118th Infantry Regiment

La tombe de Louis Joseph Heurt, du 118ème Régiment d’Infanterie

A la demande de sa famille, la dépouille d’Appolinaire Ruelland sera inhumée à Tracy-le-Mont aux côtés de son frère. La cérémonie devrait avoir lieu le 9 octobre 2014.

Déclaration sur le rejet de nouveau contrat à La Boisselle

Comme ceux qui s’intéressent au La Boisselle Study Group (LBSG) le savent, à l’automne 2013, une nouvelle organisation locale s’est formée pour réfléchir au futur potentiel du « Glory Hole », site archéologique situé à La Boisselle, dans la Somme. Elle a été nommée Association des amis de l’Ilot de la Boisselle (ici Association de l’Ilot). Il a aussi été décidé que les futurs contrats feraient l’objet d’un accord entre le LBSG et l’Association de l’ilot, plutôt qu’avec les propriétaires uniquement, comme c’était le cas. Cette nouveauté avait été trouvée judicieuse et utile. La présidente de l’Association de l’Ilot est la propriétaire du Glory Hole, Mme Claudie Llewellyn-Lejeune.

Fin Avril, le LBSG a reçu une nouvelle proposition de contrat de la part de Mme Llewellyn-Lejeune, en tant que Présidente de l’Association de l’Ilot. Il a été rejeté à l’unanimité pour les deux principales raisons suivantes :

1. Comme chaque visiteur du Glory Hole le sait, le LBSG a réfléchi soigneusement et a fait d’énormes efforts pour assurer la sécurité du site pour tous. Cet aspect du travail archéologique pratique et technique a toujours été en haut de notre liste de priorités, et nos procédures de sécurité ont évolué et sont devenues plus strictes avec l’avancement du projet, pour des raisons que nous allons clarifier. Dans le nouveau contrat, aucune clause ne concernait le comportement d’une personne liée à Mme Llewellyn-Lejeune, qui n’était pas membre du LBSG, dont les gestes imprévisibles et dangereux ont causé des problèmes au LBSG et au projet dans son ensemble.

Parmi les milliers de personnes qui ont visité le site pendant les trois dernières années, et malgré une intervention de mise en garde sur les équipements militaires spécialement prévue par l’expert international Brian Todd de Bactec International, c’est la seule personne qui a délibérément et à plusieurs reprises mis en danger la vie des autres. Il a plusieurs fois ignoré des règles de sécurité claires et essentielles, et il est venu à de nombreuses reprises sur le site sous l’influence de l’alcool. Le LBSG a reçu de nombreux commentaires de collègues et de visiteurs sur son comportement. Après chaque événement, le LBSG l’a interrogé sur ses activités potentiellement mortelles, comme lancer des grenades en état de fonctionnement aux bénévoles ou vers eux, à au moins deux reprises.  Malgré les discussions, le comportement de cette personne n’a pas changé. Durant les deux dernières années, d’autres exemples nous ont été rapportés par des tierces personnes. Tous les événements qui se sont produits au Glory Hole sont enregistrés.

A l’automne 2012, Mme Llewellyn-Lejeune a été avertie du sérieux danger représenté par cette personne, et des nombreux messages d’inquiétude que le LBSG a reçus des visiteurs. L’ayant d’abord défendu, à notre grande surprise, elle a ensuite déclaré catégoriquement qu’il ne viendrait plus sur le site quand le LBSG y travaillerait : malheureusement, cette promesse n’a pas été respectée.

Il est impossible d’assurer la sécurité des personnes qui travaillent ou qui visitent le Glory Hole si cette personne est présente. Comme le LBSG ne reviendra pas travailler sur le site, nous ne pouvons plus surveiller personnellement ses actions. Les autorités françaises (dont l’organisme archéologique de Picardie, la DRAC) ont été mises au courant de la situation.

Nous savons que les habitants ont été amenés à croire que le travail s’est arrêté car il était devenu trop dangereux. Le LBSG tient à affirmer que ceci est complètement faux. Ayant reçu l’entrainement d’experts et un équipement spécialisé de la part de nos sponsors, et ayant mis en œuvre les procédures de sécurité les plus strictes, le LBSG, à aucun moment, n’a eu la moindre inquiétude sur le travail souterrain. Pendant les trois ans d’exploration, il n’y a eu ni urgence ni alerte. Notre plus grande inquiétude a été de loin le comportement imprévisible et dangereux de la personne mentionnée plus haut et son mépris obstiné pour des règles essentielles et très claires de sécurité auxquelles toutes les autres personnes sur le site ont strictement adhéré.

2. La seconde raison principale pour laquelle le LBSG ne peut pas trouver d’accord vient du fait que, depuis quelques temps, la propriétaire / présidente de l’Association de l’Ilot a publiquement et à plusieurs reprises tenu des propos mensongers, diffamatoires et injurieux concernant les membres du LBSG. Certains ont été publiés dans le journal régional, le Courrier Picard. Des emails et des lettres diffamatoires ont aussi été envoyés à des historiens, archéologues et autres groupes d’intérêt français, associations et sociétés historiques, et individuels. Il est vite apparu que certains messages avaient été transmis par des listes de diffusions et autres formes de média sociaux. Nous connaissons l’identité de certains des destinataires. Voici les accusations mensongères qui furent publiées :

  • Le LBSG profite financièrement du projet.
  • L’équipe est uniquement composée de Britanniques.
  • L’histoire française et allemande est considérée comme sans importance par le LBSG.
  • Le LBSG se préoccupe uniquement des tranchées britanniques et des corps des soldats britanniques. Les corps des soldats français découverts sont traités sommairement.
  • De lourdes machines sont  utilisées pour rogner sur les fouilles, et les techniques professionnelles de fouilles sont délibérément ignorées, non seulement par le LBSG mais aussi par les autorités archéologiques françaises, qui « ferment les yeux ».
  • Les vestiges et éléments du paysage sont délibérément et gratuitement détruits.
  • En Novembre 2013, le LBSG a délibérément interdit à la propriétaire d’entrer sur son propre terrain.
  • Le LBSG a volé des objets du site.
  • Des objets du site ont été emmenés en Grande-Bretagne dans l’hélicoptère d’un de nos sponsors – dont des restes humains.

Les calomnies s’appliquent personnellement aux membres du LBSG et à leurs collègues professionnels bénévoles, mais diffament aussi la DRAC de Picardie, qui non seulement supervise le projet mais qui travaille aussi fréquemment avec nos archéologues. Certains sponsors du LBSG ont aussi été impliqués : ils ont tous été mis au courant de la situation. Malgré de nombreuses demandes faites auprès de Mme Llewellyn-Lejeune d’apporter des preuves pour appuyer ses accusations, rien n’a été présenté.

Pour le bénéfice des milliers de personnes dans le monde qui suivent et soutiennent le projet, nous reproduisons ci-dessous un exemple de ces diffamations, un message envoyé le 26 Novembre 2013 par M. René Richard, Président de l’Association Breton 14-18, à ses collègues :

Claudie Llewellyn m’a fait passer cette photo prise clandestinement sur le site de la Boisselle dont elle est propriétaire. L’équipe uniquement britannique de l’archéologue Peter Barton, au mépris des règles du contrat d’intervention sur ce site privé et préservé, mène des fouilles à grands coups de pelleteuse (mais oui !), ceci avec l’accord de la DRAC Picardie. On a connu la DRAC plus soucieuse de préservation de patrimoine. Sur les châteaux, truelles, cuillères et pelles sont juste tolérées. Ici, carrément une pelleteuse pour aller vite. Le site magnifique que le groupe Bretagne 14-18 avait visité en mai est défiguré, le premier entonnoir est éventré. Ce que veulent les Anglais (qui interdissent à Claudie, propriétaire des lieux, de venir constater ce qu’ils font, et qui tolèrent tout juste qu’elle entre sur son terrain ; Peter Barton ne lui adresse plus la parole) veulent manifestement trouver au plus vite des squelettes de tunneliers anglais. Le reste, comme la préservation du site, est secondaire ou même sans importance. Ils saccagent sans vergogne, tolérés par la DRAC, sous le regard incrédule et impuissant de Claudie et de quelques amis. Tout ça sera filmé et fera un beau reportage à la BBC en 2014. S’ils trouvent des soldats français (car ils furent nombreux à disparaître dans ce charnier que fut cet îlot), tant pis pour eux. Il faut sans nul doute des ossements anglais. ET, pendant ce temps, les autorités françaises, locales, départementales ou régionales regardent ailleurs. Navrant. J’en reparle dans le bulletin. Amitiés

Le LBSG a aussi été averti que certains directeurs régionaux de la DRAC ont aussi reçu des messages malveillants de Mme Llewellyn-Lejeune. Pendant la dernière période de fouilles en décembre 2013, M. Tahar Ben Redjeb de la DRAC de Picardie a discuté personnellement (sur le site) avec elle, affirmant clairement qu’elle avait calomnié son organisme, citant des passages comme exemples. Mme Llewellyn-Lejeune l’a nié, et les diffamations ont continué.

D’autres autorités ont reçu des messages similaires, dont la CWGC et son homologue français, l’ONAC.

Il y a donc depuis quelques temps des tentatives répétées de la part de Mme Llewellyn-Lejeune d’entacher les réputations personnelles et professionnelles d’un grand nombre de personnes impliquées dans le projet. Le LBSG n’a reçu aucune excuse pour ce comportement, et il n’y a aucune indication de l’intention de Mme Llewellyn-Lejeune de retirer ou de démentir ces accusations. Après chaque épisode diffamatoire, le LBSG a répondu en privé mais entièrement à tous les membres de l’Association de l’Ilot.

Points supplémentaires

Durée du contrat

Le nouveau contrat a été proposé pour une période d’un an. C’est une période trop courte pour le LBSG, les professionnels qui travaillent avec le Groupe, pour nos nombreux volontaires et pour nos sponsors. Il ne nous laisse aucune flexibilité pour planifier ou lever des fonds. A l’automne 2013, le LBSG a prévenu Mme Llewellyn-Lejeune que pour préparer le site pour les commémorations du centenaire des actions françaises et allemandes au Glory Hole en 1914, un nouveau contrat devait être proposé et accepté rapidement. Pour que ce soit réalisable, il devait être établi pour une durée d’au moins trois ans, englobant 2015 et 2016, qui demanderaient chacun des commémorations liées aux fouilles et aux événements.

En Novembre 2013, le LBSG a été informé qu’un nouveau contrat avait été préparé. Cependant, il n’a pas été envoyé avant fin avril 2014. Entre temps, les diffamations de Mme Llewellyn-Lejeune ont continué, et l’arrivée d’un nouveau contrat a plutôt été une surprise. Les membres en ont discuté et l’ont rejeté d’un commun accord à la fin du mois de mai. Le LBSG n’a eu aucun retour de l’Association de l’Ilot depuis.

Etant donné le temps et les efforts nécessaires pour la communication, les prévisions, les demandes et les levées de fonds – et pour mener à bien nos propres lourds engagements professionnels en cette période très occupée – il était de toute façon trop tard pour faire quoi que ce soit avant le printemps 2015.

Objets

Tous les objets découverts grâce aux fouilles sont restés la propriété et la responsabilité de la propriétaire. De nombreux objets se trouvent actuellement au Musée Somme 1916 d’Albert. Ceux qui ont été présentés dans la récente exposition au Festival International du Film Archéologique au Cinéma Gaumont d’Amiens ont été trouvés par les membres du LBSG, la DRAC et le CIRAS dans un sérieux état de dégradation. Il est essentiel que l’Association de l’Ilot prenne des mesures immédiates pour conserver correctement ces objets uniques.

Protection des fouilles

Comme nous l’avons précisé dans la mise à jour du 7 avril 2014, en Décembre 2013 les tranchées et les autres vestiges ont été recouverts et le site complètement rebouché. Cette pratique archéologique courante a été mise en place pour protéger les fouilles du climat et des visiteurs indésirables (le vandalisme et la chasse au trésor sont devenus de sérieux et coûteux problèmes pour le LBSG l’été dernier) et pour sécuriser complètement le site. Tous les biens du LBSG, comme les outils et l’équipement de sécurité, ont été retirés et stockés ailleurs.

Photo du site prise le 9 Décembre 2013 montrant le travail archéologique rebouché.

Photo du site prise le 9 Décembre 2013 montrant le travail archéologique rebouché.

Remerciements

Nous voulons que chacun sache que nous sommes très reconnaissants pour votre soutien généreux depuis 2011, et c’est avec un profond regret que nous laissons notre travail unique au Glory Hole : il reste encore beaucoup à apprendre, et beaucoup à partager.

Le LBSG est, cependant, ravi que ses efforts collectifs aient permis d’aider à sauver le site de la construction, et pour la postérité. Le Glory hole est maintenant fermement ancré dans la conscience du public, pas seulement en France et en Grande-Bretagne, mais dans le monde. Son importance a été bien mieux comprise par le Conseil Général, les politiques locaux, la DRAC, le CIRAS, l’UNESCO, les autorités touristiques, les musées et de nombreuses personnes sur place. Nos sponsors de par le monde ont joué un grand rôle dans cette réussite. Nous sommes également très reconnaissants envers les autorités archéologiques et culturelles françaises (la DRAC et le CIRAS) pour leur confiance, leur soutien et leur aide pour lever des fonds. Nous remercions le service de déminage pour sa confiance et pour son savoir sans faille et ses conseils, et l’ONAC pour avoir donné à nos spécialistes la responsabilité de récupérer les corps des soldats français et allemands. Nous voulons aussi remercier la Commonwealth War Graves Commission pour avoir travaillé avec nos spécialistes sur la récupération des corps des soldats britanniques.

Nous sommes heureux de voir que, après avoir commencé à vendre morceau par morceau des parties du Glory Hole, la famille Lejeune a maintenant pleinement conscience de son importance historique et symbolique, et qu’elle travaillera avec l’Association de l’Ilot et d’autres personnes pour assurer son futur et sa protection. Nous leur souhaitons bonne chance.

Nous sommes particulièrement satisfaits de savoir que, grâce au travail entrepris par le LBSG pendant les trois dernières années, la menace d’un développement à grande échelle par l’expropriation a été levée.

En vue de publications futures, les recherches dans les archives internationales sur l’histoire du Glory Hole et de la Boisselle se poursuivront. D’autres projets archéologiques sont en considération pour la période du Centenaire.

Communiqué concernant le travail au Glory Hole, la Boisselle

De nombreuses personnes ont contacté le LBSG pour obtenir des informations sur les futures fouilles archéologiques au Glory Hole.

Pour le moment, nous ne pouvons faire qu’une annonce partielle. En Novembre 2013 pendant la dernière période de fouilles, et à la fin des trois ans du contrat, le groupe a été prévenu par la propriétaire / présidente de l’Association des Amis de l’Ilot de la Boisselle (nommée ici Association de l’Ilot), Mme Claudie Llewellyn, qu’un nouveau contrat était en cours de préparation et que des réunions avec le LBSG seraient nécessaires pour discuter des détails.

Aucune rencontre n’a eu lieu, et le Groupe n’a pas été contacté pour discuter ou donner des conseils à l’écrit ou oralement. Le LBSG a souvent demandé à être tenu informé.

Cette année, à la fin du mois d’Avril, le Groupe a été surpris de recevoir une ébauche de contrat envoyé par l’Association de l’Ilot. Pour des raisons qui seront expliquées dans un futur communiqué publié sur ce site, le contrat a été rejeté à l’unanimité en Mai. Mme Lejeune-Llewellyn et tous les membres de l’Association de l’Ilot ont été informés des raisons pour lesquelles un refus était obligatoire. Cependant, les raisons essentielles leur avaient été communiquées à plusieurs reprises précédemment.

Nous n’avons reçu aucune autre correspondance ou communication de la part de l’Association de l’Ilot.

Etant donné le nombre d’individuels et de professionnels liés à notre travail au Glory Hole depuis 2011, les discussions concernant la publication de certains aspects du projet ont été longues et complexes. Un communiqué détaillé sera posté sur ce site dès que les consultations auprès d’avocats britanniques et français seront terminées. Merci à toutes les personnes qui nous soutiennent pour leur patience.

Informations sur la situation actuelle concernant le travail au Glory Hole, la Boisselle

Nous avons reçu de nombreuses demandes via notre site internet concernant la possibilité d’un travail archéologique au Glory hole, la Boisselle, en 2014 et nous souhaitons clarifier la situation actuelle.

Notre contrat initial s’est terminé fin janvier 2014. A la fin de la période de fouilles de Novembre/Décembre 2013, la propriétaire (qui est aussi Présidente de l’Association des Amis de l’Ilot de La Boisselle) nous a informés qu’un nouveau contrat avait été préparé.

Malgré de nombreuses demandes écrites, à ce jour aucune autre information concernant ce document ou le souhait de l’Association ne nous est parvenue. Tant que nous n’avons pas reçu de notification du souhait de l’Association, nous serons dans l’incapacité d’informer la DRAC de Picardie (Direction Régionale des Affaires Culturelles), l’Armée Britanniques, les Royal Engineers, le Ministère de la Défense, la CWGC (Commission des Tombes de Guerre du Commonwealth), l’ONAC (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre), ou le public en général, les personnes qui nous soutiennent et nos sponsors, sur les possibilités de poursuivre le travail. Quand nous aurons enfin une décision, nous publierons les détails sur notre site internet. Nous présentons nos sincères excuses aux nombreux groupes et individuels qui nous ont demandé la possibilité de visiter le site.

De nombreuses personnes ont noté que le site avait été rebouché. Ces trois dernières années, nous avons beaucoup investi dans la protection de la riche variété des ressources archéologiques du Glory Hole. L’été dernier, les protections ont subi de sérieux actes de vandalisme qui ont nécessité de coûteuses réparations. En décembre, avec la menace du temps hivernal, reboucher a été vu comme la seule mesure de protection : l’action a été approuvé (et en fait suggérée) par la DRAC. Cette solution peut apparaître drastique, mais c’est une pratique professionnelle courante pour protéger les fouilles contre les effets d’une météo peu clémente, en particulier le gel après la pluie, et pour résoudre le problème des dégâts causés par des visiteurs indésirables. Ce procédé a aussi résolu certaines questions de préservation et de sécurité pour les tranchées et les tunnels. Les travaux ont tous été couverts d’un géotextile avant le rebouchage.

Les artefacts archéologiques provenant des fouilles du Glory Hole sont conservés comme suit : –

  • Les effets personnels des soldats français (fouilles de Novembre – Décembre 2013) sont en possession de l’ONAC.
  • Les effets personnels des soldats britanniques (fouilles de Novembre – Décembre 2013) sont en possession de la CWGC.
  • Le reste des découvertes de Novembre – Décembre 2013 est actuellement stocké dans les bureaux de la DRAC à Amiens, et sera remis à la propriétaire quand les objets ne seront plus nécessaires au LBSG pour ses recherches. Toutes les autres découvertes des fouilles précédentes sont chez la propriétaire ou dans le lieu choisi par elle, le Musée Somme 1916 à Albert.

La propriétaire nous a accusés de l’avoir empêchée d’entrer sur le site en Novembre / Décembre. Ces accusations ont été portées à la fois oralement et dans un article du journal « le Courrier Picard » daté du 26 janvier 2014. C’est un grave problème pour nous qu’une telle accusation soit lancée de cette façon, et c’est avec regret que nous sommes obligés de répondre publiquement. Le LBSG réfute catégoriquement ces accusations.

A cause de la nature très sensible du travail, tout ce que le LBSG a demandé était d’être prévenu 30 minutes avant les visites. Toutes les restrictions d’accès qui ont été mises en place ont été décidées par la CWGC. Elles ont été transmises à la propriétaire directement par le personnel de la CWGC qui travaillait avec nous, pas par les membres du LBSG eux-mêmes. Les restrictions s’appliquaient seulement à l’abri spécialement conçu et construit sur la zone de travail. Une visite de 2 heures spécialement organisée pour l’Association des Amis de l’Ilot de la Boisselle (dont fait partie la propriétaire) a eu lieu le 27 Novembre 2013.

Une présentation détaillée du projet avait été réalisée pour le travail de Novembre. Il fallait d’abord l’accord de la CWGC et du Ministère de la Défense, en discuter avec l’ONAC et obtenir les autorisations de la DRAC. Le projet a été remis à la propriétaire et à tous les membres de l’Association des Amis de l’Ilot de la Boisselle. Nous ne pouvons pas pour le moment publier ce document à cause de la nature délicate du travail qu’il décrit. Nous espérons qu’il pourra finalement apparaître sur ce site internet.

Les accusations portées par la propriétaire dans l’article du Courrier Picard ont été réfutées par le CIRAS (Centre Interdisciplinaire des Recherches archéologiques de la Somme), qui a publié une réponse sur son site internet: http://www.associationciras.fr/2014/01/26/fin-des-fouilles-au-glory-hole-sur-fond-de-brouille/. Il est noté que « Cet article constitue l’épilogue d’une campagne de désinformation menée par la propriétaire du site » et que « les fouilles menées par l’équipe dirigée par Peter  Barton l’ont été avec une grande rigueur scientifique et un professionnalisme reconnus par tous, y compris par la DRAC ».

L’année dernière, le LBSG a transmis à la propriétaire des projets pour un travail d’archive, archéologique et généalogique jusqu’en 2016 – ce qui, compte tenu des conditions archéologiques particulièrement complexes du site, représente la limite de nos prévisions. Les plans complétaient le Projet détaillé initial produit en Mars 2011, un document que la propriétaire avait approuvé et traduit (en français).

Des questions ont été posées sur l’origine de nos fonds. Le matériel archéologique de toute sorte est très aimablement sponsorisé par un grand nombre d’entreprises et par les Royal Engineers. La seule subvention reçue par le LBSG est venue du CIRAS, qui a gentiment offert de l’argent en 2012 et 2013. Le reste de l’argent a été récolté grâce aux levées de fonds du LBSG au Royaume-Uni, dont certaines sont présentées sur ce site internet. Les fonds donnés sur le site sont parfois suffisants pour payer les repas de l’équipe. Tous ceux qui travaillent sur le projet, sur ou en-dehors du site – y compris les membres du LBSG – sont des bénévoles non-rémunérés. Les trois semaines de fouilles en Novembre/Décembre 2013 ont coûté au LBSG 20 000 livres (environ 24 000 euros)

La Boisselle Study Group, 7 Avril 2014

Festival du film d’archéologie d’Amiens 2014: 8-12 April

Festival du film d’archéologie d’Amiens (Amiens Archaeological Film Festival) runs from 8-12 April 2014. The first two films to be shown on the Monday are « The Somme: Secret Tunnel Wars » and « Breathing Fire – Le Dragon de la Somme », both produced by LBSG Director Peter Barton. Full details of the festival’s screenings can be found by downloading the PDF: festival du film archeologie amiens

festival du film archeologie amiens

Précis de travail récente à La Boisselle

A la mi-novembre 2013, les fouilles du La Boisselle Study Group (LBSG) ont repris dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale à la Boisselle, dans la Somme. Le travail s’est focalisé sur les éléments qui se trouvaient dans la cour d’une grande ferme, une position connue des forces françaises sous le nom de « l’ilot », et que les Allemands appelaient « Granathof ».

En Juillet 2013, pendant les fouilles d’une tranchée allemande datant d’avant Noël 1914, située dans le dernier coin restant de la cour (le reste a été emporté par un cratère de mine), et d’une tranchée de communication reliée creusée au début de 1915 par les troupes françaises, les archéologues du LBSG ont découvert les restes d’un soldat britannique. Les recherches ont montré la présence d’autres restes humains.

Suite aux discussions menées avec le Ministère de la Défense Britannique (MoD), la Commission des Tombes de Guerre du Commonwealth (CWGC), la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) et l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONAC), et à une campagne intensive de collecte de fonds, les fouilles ont repris à la Boisselle le 15 Novembre 2013. L’équipe internationale de bénévoles du LBSG se composaient d’historiens, d’archéologues, de généalogistes, de géophysiciens, d’anthropologues, de géomètres et de conservateurs.

Un abri spécifique a été spécialement construit pour englober le site de travail. Il comportait une zone de traitement des objets, de nettoyage et de conservation avec un poste de photographie et une section d’anthropologie. Lors du travail très complexe qui a suivi dans les débris de l’écurie de la ferme, un second soldat britannique a été découvert. A proximité, les restes de sept soldats français et allemands ont aussi été retrouvés.

Quand le projet s’est arrêté le 8 décembre, les corps des Français et des Allemands ont été remis à l’ONAC à Bray-sur-Somme. La CWGC, agissant pour le compte du Ministère de la Défense Britannique, conserve les deux squelettes britanniques dans sa morgue à Beaurains, et le MoD continue son travail pour les identifier.

En attendant les décisions sur l’avenir du site du Glory Hole, qui doivent être prises plus tard dans le mois par la récente Association des Amis de l’Ilot de la Boisselle, le site a été rebouché pour protéger les fouilles.

La Boisselle Study Group, 8 janvier 2014

Notre récente soirée de collecte de fonds « WW1 Uncovered » à l’Université de Reading, Angleterre

Notre soirée de conférences « WW1 Uncovered », à l’Université de Reading, Angleterre, le Vendredi 18 Octobre 2013 a attiré beaucoup de monde, avec plus de 380 personnes. Il y a eu trois conférences au cours de la soirée.

Les participants prennent un verre avant les conférences

La première, présentée par Peter Barton et Jeremy Banning, membres du La Boisselle Study Group, s’est concentrée sur la valeur unique du Projet La Boisselle en promouvant le souvenir, l’éducation, l’archéologie et les commémorations de la Grande Guerre. Puis Tessa Dunlop de BBC Coast a parlé d’un sujet peu connu : le rôle de la Reine Marie de Roumanie pendant la Grande Guerre.

Simon Jones, Jeremy Banning, Hugh Dennis, Tessa Dunlop, Peter Barton et le maître de cérémonie de la soirée, Richard Anderson

Après l’entracte, nous avons pu apprécier les histoires de Hugh Dennis, racontant les expériences de sa famille en temps de guerre et ce qu’il a appris en visitant les champs de bataille pour son apparition dans « Who Do You Think You Are ? » sur la BBC.

La soirée s’est terminée avec succès par la vente aux enchères de livres écrits par les membres du La Boisselle Study Group, l’enchère ayant été remportée par notre invité Hugh Dennis.

Tous nos remerciements à Tessa et Hugh pour s’être joints à nous et à l’équipe organisatrice de Richard Anderson, Rohit Tanna, Andrew Norton, Roy Murphy, Bill Gornall-King et Nicky Dane pour leur aide exceptionnelle. Merci également à l’Université de Reading qui nous a donné un lieu magnifique, à notre équipe de bénévoles qui a supervisé la soirée et bien sûr, à ceux qui se sont joints à nous.

Peter Barton et Jeremy Banning parlent de leur travail à la Boisselle

Peter Barton évoque l’archéologie et la Grande Guerre

Tessa Dunlop parle de la Reine Marie de Roumanie

Hugh Dennis raconte le service de son grand-père pendant la Grande Guerre

Le public captivé par les histoires de Hugh sur son grand-père dans l’armée pendant la guerre

Battlefield Tour. The Underground War – Tunnellers On The Western Front

Battlefield trip with Leger Holidays: The Underground War

The La Boisselle Study Group is offering one ticket on Leger Holiday’s WW1 Battlefield Tour: The Underground War – Tunnellers On The Western Front. This four day tour departs from the UK on 31 October 2013 and is offered with single supplement already paid. Entrance fees to museums are also included. Full details can found via Leger’s website as shown above.

The tour is being offered via Ebay. Please follow this link: EBAY or click the banner below.

Ebay – WW1 Battlefield Tour: The Underground War – Tunnellers On The Western Front

Your guide for this trip will be Leger Battlefields guide Iain McHenry who is also a founding member of the La Boisselle Study Group. As well as his work at La Boisselle Iain has been involved in archaeological projects at Vampire Farm, Zonnebeke and the search for the Livens Large Gallery Flame Projector at Mametz, both of which were shown at Channel 4 Time Team Specials. He has a specialist knowledge of tunnellers and has recently completed a book on 177 Tunnelling Company, RE.

Our thanks to Alan Dawson at http://ww1-2tours.co.uk/ who very generously donated this prize.

Another report from Dutch television programme ‘Een Vandaag’ about the La Boisselle Project

Bart Hettema, a reporter for the show ‘Een Vandaag’ returned to La Boisselle in early July to discover the work that had taken place since his last visit in October 2011. Much of the video is in Dutch but there is an extended interview with Peter Barton and unseen footage from the 80ft level of tunnels. The video can be viewed below.

« The Somme: Secret Tunnel Wars » BBC Four, 9pm Monday 20 May 2013

Recent press coverage – « Beneath the Glory Hole & Unearthing the Past »: Industrial Fire Journal Winter 2012

Recent press coverage of our work at La Boisselle includes an article in winter’s edition of Industrial Fire Journal. It includes an interview with Kevin James, international training coordinator for world-renowned breathing apparatus manufacturer and LBSG sponsor Siebe Gorman on his time training team members on site in October. There is also a summary of the work conducted thus far. The magazine is available to read online via this link HERE or by clicking on the front page below. The article runs from pages 40-42.

A dedicated page on Siebe Gorman’s Proto breathing apparatus and the life-saving work of the specially trained rescue teams in the Great War will soon be added to our website.

« Beneath the Glory Hole & Unearthing the Past »: Industrial Fire Journal Winter 2013. Please click the image to read the article.

Fundraising Dinner at the Officer’s Mess, Royal Military Academy, Sandhurst – 8 November 2012

On Thursday 8 November ninety-one guests gathered for a fundraising black tie dinner at the Officer’s Mess, Royal Military Academy, Sandhurst. During pre-dinner drinks in an upstairs ante-room artefacts from this year’s archaeology were on display along with a selection of maps, plans and books. There was also a ‘pop-up’ display on show, designed by Paul Hewitt and generously donated and printed by George Prové at Newvale Print.

The ante-room with ‘pop-up’ and archaeological artefacts on display

After a brief introductory talk by Peter Barton and Jeremy Banning we went downstairs to be treated to a delicious three-course dinner. Full regimental mess protocol was observed with a Loyal Toast to Her Majesty The Queen, a toast to fallen comrades and a minute’s silence.

Archaeological artefacts on display in the ante-room

There followed an hour’s illustrated presentation by Peter Barton and Jeremy Banning on the history of the Glory Hole at La Boisselle, tunnel warfare on site and the ongoing archaeological work; it was followed by many questions. The evening ended with an auction which was very generously supported. We would like to thank all of those who attended and made the evening such a memorable success.

Dinner guests seated in the Officer’s Mess

Our sincere thanks to the Commandant of Sandhurst, Major-General Timothy Evans, Giles Orpen-Smellie (The Sandhurst Foundation) and Paul McQuillan of Compass Group. We would like to express our gratitude to Richard Anderson (auctioneer extraordinaire), Rohit Tanna, Roy Murphy, Andrew Norton, Bill Gornall-King and Nick Mercer for their assistance in organising the evening and guests plus a million other kindnesses.

Peter Barton & Jeremy Banning’s after dinner presentation

Vues du système de tunnels britanniques 24 mètres sous la surface

L’équipe travaille sur le site depuis le 24 septembre et a dégagé l’accès au système de tunnels britanniques situé à 24 mètres de profondeur via le Puits W. Trois kilomètres de tunnels sont accessibles rien que par ce puits.

Nous remercions nos bénévoles pour leur aide pendant cette période – Le travail n’aurait pas été possible sans eux. Le site sera préparé pour l’hiver ce weekend. L’accès au site ne sera plus possible jusqu’à nouvel ordre.

Voici quelques images choisies. D’autres viendront par la suite. Le site sera mis à jour avec les détails des fouilles de Mai et d’Octobre dans les prochains mois.

La vue de la galerie latérale vers le sud-est à partir du fond du Puits W. Les tunnels sont dans un état de conservation remarquable. L’exploration continue secteur par secteur pour s’assurer de l’intégrité de la structure avant les sondages archéologiques.

Peter Barton dans la chambre de mine W2, 24 mètres sous le No man’s land. Le sol était couvert de sacs de sables.

Recent media coverage of the project

Back in April we were joined on site by a press delegation who were visiting the Somme as part of the Historial de la Grande Guerre’s ‘The Missing of the Somme’ new exhibition. Further details can be found by clicking on the link: http://en.historial.org/Exhibitions/Exhibitions/The-Missing-of-the-Somme/Major-new-exhibition-at-Historial

One of the journalists was Martin Mace from ‘Britain at War’ magazine. June’s edition of the magazine includes a 30 page pullout special on the Missing of the Somme which includes a five page article on underground warfare at La Boisselle and our group’s work. There is also an article entitled ‘The Worst of the Worst’ (referring to casualties sustained on the 1st July 1916) focussing on the 34th Division’s attack at La Boisselle.

Another visitor that day was Derek Johnson from ITV Meridian News who arranged to come back to La Boisselle at the end of May’s archaeological dig. Derek visited us on 16 May and gained access to the newly opened tunnel entrance (W Incline) whilst also witnessing the ongoing work on the Granathof. His story and news report videos can be viewed by clicking on the following links:

Part 1 video and story: http://www.itv.com/news/meridian/2012-06-06/time-tunnel/

Part 2 video: http://www.itv.com/news/meridian/story/2012-06-06/time-tunnels-of-the-somme/

Découverte de deux soldats français

Pendant les fouilles archéologiques de Mai 2012, les restes de deux corps humains ont été découverts dans le coin sud-est de Granathof, les ruines d’une ancienne cour de ferme, présente sur le site bien avant la guerre. Alors qu’un cratère remplace maintenant une grande partie de la ferme, les premiers sondages ont suggéré qu’une part importante de cette structure hautement symbolique pourrait toujours exister, protégée par les retombées des explosions de mine (voir la partie sur l’Ilot / Granathof)

Granathof – une des premières tranchées françaises creusée à travers l’écurie. Le sol en brique est bien visible. Les deux corps ont été retrouvés dans cette zone.

Les restes du premier corps ont été trouvés près d’une des premières tranchées, creusée à travers l’écurie. Malheureusement, cet homme n’a pas pu être identifié. La petite collection d’os a été soigneusement extraite par un archéologue qualifié. Aucun élément d’identification, en dehors d’une rangée de boutons de régiment français, n’a été trouvé avec les restes.

Le second soldat a été trouvé par Peter Barton, en travaillant sur les murs du corps de ferme adjacent. Il s’y trouvait une plaque d’identification modèle 1881 portant le nom de « BIDEAU ». La fiche suivante confirme le nom de François Marie Bideau, du 118ème Régiment d’Infanterie, tué à la Boisselle le 27 décembre 1914. La plaque mentionne également sa classe et sa région de recrutement, avec le numéro de régiment sur le verso. La région est celle de Tréguier, un port de Bretagne. Au même endroit ont été trouvés des boutons, une brosse à dents et de petits morceaux de cuir, provenant sans doute de l’équipement personnel. Il a fallu cinq jour pour l’exhumer entièrement.

Plaque d’identité modèle 1881 portant le nom de BIDEAU. Certaines parties sont rouillées.

Le verso indique la région de recrutement, Tréguier, un port de Bretagne.

La fiche de François Marie Bideau, 118ème Régiment d

Les journaux de marche du 118ème Régiment d’Infanterie et de la 11ème Armée, ainsi que l’histoire des pionniers du 13ème Württemberg permettent de retracer les événements du 27 décembre. Après la perte de la ferme la veille de Noël, les Allemands ont essayé de reprendre la position le 27, avec une attaque à la grenade menée par l’infanterie et les pionniers. Déterminés à tenir la ligne, les français avaient rassemblé une quantité importante d’artillerie. Les bâtiments de la ferme étaient tenus à ce moment par la 3ème Compagnie du 118ème Régiment, commandée par le lieutenant de Castel. Après un lourd bombardement de mortiers, les Allemands sortirent de leurs tranchées sur environ 60 mètres, baïonnettes au fusil. Selon le journal de marche du 118ème Régiment, les Allemands avancèrent avec la main droite levée, comme pour se rendre, jusqu’à ce qu’une fois proches des Français, certains dans leurs rangs lancent des bombes à la mélinite. L’attaque fut repoussée à la baïonnette, mais fut suivie par un autre important bombardement allemand, qui lui-même précédait une autre attaque à la grenade, une demi-heure plus tard. Les Français bombardèrent ensuite la Boisselle et les batteries d’artillerie allemandes, rapportant que ce feu allié à celui de l’infanterie avait repoussé l’assaut. La Compagnie de de Castel était maintenant particulièrement épuisée, après avoir tenu la position pendant trois jours. Elle a donc été relevée par une compagnie du 65ème Régiment, plus tard dans la journée. Des sacs de sable, du bois, des grenades improvisées et des rouleaux de fils appelés « Réseaux Brun » ont été amenés pour renforcer la ferme. Le feu allemand diminua progressivement et se tut vers la fin de la journée. Les pertes pour le 118ème furent un officier blessé et environ quarante pertes dans les autres rangs. Chez les Allemands, on dénombra deux officiers du Génie tués.

Francois Marie Bideau

Plusieurs rouleaux de fils ont été retrouvés pendant les fouilles. Peu après la découverte des restes de François Bideau, Claudie Llewellyn-Lejeune, une des propriétaires des Glory Hole, a contacté la famille en Bretagne, ainsi que la mairie de la ville d’origine du soldat. Le fils de François Bideau a combattu pendant la Seconde Guerre Mondiale, il a été tué en 1940. D’autres membres de la famille sont recherchés. Nous vous donnerons d’autres informations dès que nous en aurons.

Rapport des fouilles archéologiques : 30 avril – 16 mai 2012

Nous avons commencé le travail ce lundi 30 avril, en montant deux nouvelles tentes pour stocker les trouvailles archéologiques et pour servir d’atelier. Le nettoyage continue au pied de la Pente X (1915). Notre objectif principal est de faire un sondage plus large entre la Pente X, Granathof, et la Galerie W. La couche supérieure du sol a été retirée sur une zone de plus de 50 x 30 mètres, comprenant la Pente W, Scone Street et Quémart Street. Ce processus a clairement mis à jour les limites des tranchées. Nous avons commencé à ouvrir une section de Scone Street et à nettoyer autour de l’entrée couverte de la Pente W.

Des volontaires travaillent à Granathof

Le sol en briques de l’écurie – Granathof

Un gros effort a été fourni pour mettre à jour ce que nous pensons être une partie encore en état de la ferme Granathof. Les résultats ont été spectaculaires, avec la découverte des murs et du sol en briques de l’écurie. En utilisant des cartes françaises trouvées dans les archives, nous avons découvert une des premières tranchées, creusée à travers l’écurie vers la tranchée française suivante. De nombreux objets, comme un grand nombre de petites munitions françaises et allemandes, ont été découverts à cet endroit.

Nos efforts sous terre ont aussi été récompensés. Pendant la première semaine, nous estimons avoir retiré 40 tonnes de débris de craie de la chambre du Puits W. Les caillebottis posés sur le sol de la Galerie W ont été prolongés. En travaillant avec des harnais Petzl dans des conditions strictes de sécurité, nous avons nettoyé les débris autour du Puits W vertical de 15 mètres. Comme ce sera notre accès principal au système souterrain, nous nous efforçons de sécuriser cet endroit au maximum. Grâce à l’expertise de Danny Gunner une cage en acier de sécurité, faite sur mesure, a été construite pour couvrir le puits. Soudée et verrouillée, elle offre maintenant une zone sécurisée, avec un plancher d’acier sur lequel travailler. Le travail se poursuit cette semaine avec l’installation de treuils électriques et d’une cage de sécurité dans laquelle se tenir une fois au fond du puits. Nous allons aussi commencer la tâche délicate de contrôler l’intégrité des murs du puits vertical et, s’il n’y a pas de danger, de nettoyer les 3 à 4 mètres de débris au fond du puits.

Le nettoyage des débris de la chambre du Puits W. Plus de 40 tonnes ont été retirées cette semaine.

Nettoyage de la zone autour du Puits W. Des poutres d’acier et de bois couvrent le puits de 15 mètres.

Nous avons reçu des centaines de visiteurs. Nombre d’entre eux ont été très généreux dans leurs dons. Nous aimerions les remercier pour leur aide, comme ceux qui ont fait un don via PayPal. Si vous souhaitez nous aider financièrement, merci de vous rendre sur notre page Donate. Nous remercions aussi nos volontaires dévoués qui ont donné de leur temps pour nous aider dans notre travail. D’autres remerciements à Phil Giles de Pan 3Sixtyqui a été avec nous depuis le début, pour prendre des photos panoramiques au-dessus et en-dessous du sol. Celles-ci seront disponibles sur notre site

Nous serons rejoints par Meridian TV le 16 mai, qui viendra filmer pour un reportage qui sera diffusé plus tard dans la journée.

Un rapport complet des travaux archéologiques sera accessible sur le site après la fin des fouilles. Si vous avez l’intention de visiter les champs de batailles de la Somme avant le 16 mai, venez nous rendre visite.

Autre sélection d’images

Vue en plongée du Puits W. Environ 3 à 4 mètres de débris doivent être retirés du fond avant de pouvoir accéder au tunnel latéral.

Une pipe en argile et une bouteille en verre bouchée contenant un fond de rhum. Ces deux objets, dans un état de conservation remarquable, ont été trouvés dans la chambre du Puits W.

Peter Barton au-dessus du Puits W

Portes ouvertes – 10 avril 2012

Malgré le mauvais temps, notre journée portes ouvertes a été un succès. Nous estimons à au moins 300 le nombre de visiteurs, pour la plupart venus des Pays-Bas. Nous avons aussi reçu des visiteurs de Grande-Bretagne, d’Allemagne, de Belgique et d’Australie. Nous voudrions remercier tous ceux qui nous ont rendu visite et qui ont fait un don pour nous permettre de poursuivre notre travail. Le site sera à nouveau ouvert aux visiteurs pendant la période de travail du mois de Mai. Rendez-vous sur https://www.laboisselleproject.com/fr/access-open-days/ pour plus de détails. Nous serons heureux de vous accueillir sur le site.

Un groupe fait la visite du site avec Jonathan Porter

Au coin présumé de Granathof

Les visiteurs attendent pour visiter la Galerie W

Richard Porter explique la construction de la Galerie W

Nous sommes toujours à la recherche de donateurs pour nous aider dans notre travail. Merci de regarder notre vidéo et de visiter notre page « Donate » : https://www.laboisselleproject.com/fr/donate/