Informations sur la situation actuelle concernant le travail au Glory Hole, la Boisselle

Nous avons reçu de nombreuses demandes via notre site internet concernant la possibilité d’un travail archéologique au Glory hole, la Boisselle, en 2014 et nous souhaitons clarifier la situation actuelle.

Notre contrat initial s’est terminé fin janvier 2014. A la fin de la période de fouilles de Novembre/Décembre 2013, la propriétaire (qui est aussi Présidente de l’Association des Amis de l’Ilot de La Boisselle) nous a informés qu’un nouveau contrat avait été préparé.

Malgré de nombreuses demandes écrites, à ce jour aucune autre information concernant ce document ou le souhait de l’Association ne nous est parvenue. Tant que nous n’avons pas reçu de notification du souhait de l’Association, nous serons dans l’incapacité d’informer la DRAC de Picardie (Direction Régionale des Affaires Culturelles), l’Armée Britanniques, les Royal Engineers, le Ministère de la Défense, la CWGC (Commission des Tombes de Guerre du Commonwealth), l’ONAC (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre), ou le public en général, les personnes qui nous soutiennent et nos sponsors, sur les possibilités de poursuivre le travail. Quand nous aurons enfin une décision, nous publierons les détails sur notre site internet. Nous présentons nos sincères excuses aux nombreux groupes et individuels qui nous ont demandé la possibilité de visiter le site.

De nombreuses personnes ont noté que le site avait été rebouché. Ces trois dernières années, nous avons beaucoup investi dans la protection de la riche variété des ressources archéologiques du Glory Hole. L’été dernier, les protections ont subi de sérieux actes de vandalisme qui ont nécessité de coûteuses réparations. En décembre, avec la menace du temps hivernal, reboucher a été vu comme la seule mesure de protection : l’action a été approuvé (et en fait suggérée) par la DRAC. Cette solution peut apparaître drastique, mais c’est une pratique professionnelle courante pour protéger les fouilles contre les effets d’une météo peu clémente, en particulier le gel après la pluie, et pour résoudre le problème des dégâts causés par des visiteurs indésirables. Ce procédé a aussi résolu certaines questions de préservation et de sécurité pour les tranchées et les tunnels. Les travaux ont tous été couverts d’un géotextile avant le rebouchage.

Les artefacts archéologiques provenant des fouilles du Glory Hole sont conservés comme suit : –

  • Les effets personnels des soldats français (fouilles de Novembre – Décembre 2013) sont en possession de l’ONAC.
  • Les effets personnels des soldats britanniques (fouilles de Novembre – Décembre 2013) sont en possession de la CWGC.
  • Le reste des découvertes de Novembre – Décembre 2013 est actuellement stocké dans les bureaux de la DRAC à Amiens, et sera remis à la propriétaire quand les objets ne seront plus nécessaires au LBSG pour ses recherches. Toutes les autres découvertes des fouilles précédentes sont chez la propriétaire ou dans le lieu choisi par elle, le Musée Somme 1916 à Albert.

La propriétaire nous a accusés de l’avoir empêchée d’entrer sur le site en Novembre / Décembre. Ces accusations ont été portées à la fois oralement et dans un article du journal « le Courrier Picard » daté du 26 janvier 2014. C’est un grave problème pour nous qu’une telle accusation soit lancée de cette façon, et c’est avec regret que nous sommes obligés de répondre publiquement. Le LBSG réfute catégoriquement ces accusations.

A cause de la nature très sensible du travail, tout ce que le LBSG a demandé était d’être prévenu 30 minutes avant les visites. Toutes les restrictions d’accès qui ont été mises en place ont été décidées par la CWGC. Elles ont été transmises à la propriétaire directement par le personnel de la CWGC qui travaillait avec nous, pas par les membres du LBSG eux-mêmes. Les restrictions s’appliquaient seulement à l’abri spécialement conçu et construit sur la zone de travail. Une visite de 2 heures spécialement organisée pour l’Association des Amis de l’Ilot de la Boisselle (dont fait partie la propriétaire) a eu lieu le 27 Novembre 2013.

Une présentation détaillée du projet avait été réalisée pour le travail de Novembre. Il fallait d’abord l’accord de la CWGC et du Ministère de la Défense, en discuter avec l’ONAC et obtenir les autorisations de la DRAC. Le projet a été remis à la propriétaire et à tous les membres de l’Association des Amis de l’Ilot de la Boisselle. Nous ne pouvons pas pour le moment publier ce document à cause de la nature délicate du travail qu’il décrit. Nous espérons qu’il pourra finalement apparaître sur ce site internet.

Les accusations portées par la propriétaire dans l’article du Courrier Picard ont été réfutées par le CIRAS (Centre Interdisciplinaire des Recherches archéologiques de la Somme), qui a publié une réponse sur son site internet: http://www.associationciras.fr/2014/01/26/fin-des-fouilles-au-glory-hole-sur-fond-de-brouille/. Il est noté que « Cet article constitue l’épilogue d’une campagne de désinformation menée par la propriétaire du site » et que « les fouilles menées par l’équipe dirigée par Peter  Barton l’ont été avec une grande rigueur scientifique et un professionnalisme reconnus par tous, y compris par la DRAC ».

L’année dernière, le LBSG a transmis à la propriétaire des projets pour un travail d’archive, archéologique et généalogique jusqu’en 2016 – ce qui, compte tenu des conditions archéologiques particulièrement complexes du site, représente la limite de nos prévisions. Les plans complétaient le Projet détaillé initial produit en Mars 2011, un document que la propriétaire avait approuvé et traduit (en français).

Des questions ont été posées sur l’origine de nos fonds. Le matériel archéologique de toute sorte est très aimablement sponsorisé par un grand nombre d’entreprises et par les Royal Engineers. La seule subvention reçue par le LBSG est venue du CIRAS, qui a gentiment offert de l’argent en 2012 et 2013. Le reste de l’argent a été récolté grâce aux levées de fonds du LBSG au Royaume-Uni, dont certaines sont présentées sur ce site internet. Les fonds donnés sur le site sont parfois suffisants pour payer les repas de l’équipe. Tous ceux qui travaillent sur le projet, sur ou en-dehors du site – y compris les membres du LBSG – sont des bénévoles non-rémunérés. Les trois semaines de fouilles en Novembre/Décembre 2013 ont coûté au LBSG 20 000 livres (environ 24 000 euros)

La Boisselle Study Group, 7 Avril 2014

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